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AUTOPORTRAIT

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Aussi loin que je me souvienne, ma créativité a toujours puisé son inspiration dans le corps humain, à commencer par le mien. À peine savais-je marcher que j’explorais déjà mes possibles, étirant mon enveloppe pour tenter d'en comprendre le champ lexical. Ainsi ai-je multiplié les pratiques. Qu'elles soient sportives ou artistiques, je les voulais éclectiques par-delà les limites.

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Qu’il s’agisse de danser, dessiner ou dépasser les grades en karaté, j'aimais la physique et ses disciplines plurielles. Ainsi ai-je affûté mon goût pour le mouvement, pour le moment. De là est née une quête essentielle : celle de saisir l'instant, le réel. Mais lentement, sûrement, ce manège m'a donné la gerbe.

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Sarah Al Atassi
Michel Mhanna Santoni  Sarah Al Atassi on the set of PRENDS MON POING (photo by Turki Al A

Trop d'heures de gym à rallonge. Trop de sœurs au régime. Trop de leurres, pas assez des miens. Trop de cours, pas assez de longs. Je voulais du vrai, du grand, du vaillant ! À bas les peurs et autres éclats nichés dans mon cœur. ​Le pognon est poison si dénué de valeur. Finis les fracas arbitraires et autres fellations financières. J'ai dit non à la douleur d'une vie amère. Mon heure, ma manière. Ma carrière, mon honneur . Jamais je ne serais la catin de mes pairs, en dépit des fleurs, caresses et autres salaires pervers.

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Fascinée par la place du corps dans l’espace, je me suis instinctivement orientée vers la danse et l’art dramatique. Le montage s'est rapidement greffé à ma démarche, m'apprenant à interpeller les sens à travers un jeu narratif et rythmique. Pour transmettre mes intentions de mise en scène plus globalement, j’ai amorcé mes premières réalisations en 2013, de façon autodidacte. C’est en les présentant à des battles de courts-métrages et autres festivals alternatifs que j'ai conscientisé l’écho de mon discours. Le déclic qu'attendait mon désir de cinéma. Ainsi ai-je franchi le pas (tardivement mais sûrement) en intégrant LA FÉMIS à l'âge de 28 ans (LA RÉSIDENCE, promo 2016-17). Cette expérience m'a permis de prétendre à une légitimité qui me semblait jusque-là hors d'atteinte. Alors resserré sur 11 mois de formation (principalement dédiée à l'écriture et à la mise en scène en vue de la réalisation d'un court-métrage produit), ce cursus intensif donna naissance au développement d’un cinéma engagé : le mien. De là est né Prends mon Poing, en 2017.

À travers mes projets, j’œuvre à un cinéma d’auteur libre et incarné (tant dans l'émotion qu'au regard de l'authenticité). C'est là mon intime engagement : mettre à l’honneur les parcours écorchés et les personnalités marginales sans jamais renier les cultures plurielles. J’aime la dimension primaire de l’être, l'ivresse des sens, la corrélation entre esthétique et sémantique. J'aime sonder le rapport établi entre les thématiques de société que soulève inévitablement une œuvre et le registre filmique que choisit de lui conférer son auteur·ice. Ma came : rendre visibles les invisibles, qu'importe ma lame !

by Bérénice Maigrot_2.jpg

Je trouve mon épanouissement dans la nature viscérale de mes ouvrages, m'impliquant corps et âme. Fictions, documentaires ou encore clips… Qu'importe la forme, j'ai la flamme. J'ai la trique ! J’aime fabriquer avec passion et instinct sans jamais céder au passif. Mon crédo ? Le kiff et le boulot ! Voilà ma déf de la mif : une vie de films et un délice. Puisse Dieu me donner l'opportunité de continuer à oeuvrer en faveur d'un cinéma borderline, sensoriel, et incarné à l'excès. C'est là le réel qui m'habite. La terre dont je suis addict'. Le nerf de ma guerre, la mère de ma chair.

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